pierre porcon de la barbinais

pierre porcon de la barbinais

Pierre Porcon de La Barbinais, surnommé le Regulus malouin, né à Saint-Malo le 31 octobre 1639 et grand-oncle de notre célèbre Du Guay-Trouin, mort décapité à Alger en 1681 d'après un récit datant de 1824.


En 1665, les armateurs malouins confièrent le commandement d'une frégate de 36 canons à Pierre Porcon de La Barbinais pour protéger leurs navires qui naviguaient en Méditerranée contre les attaques des Algériens. Il a d'abord été heureux dans l'exécution de son expédition, mais les Algériens ayant réuni une flotte nombreuse contre lui, il est devenu le prisonnier du dey d'Alger.


Porcon de la Barbinais (pierre). Supposé Regulus malouin (° Saint-Malo 31 X 1639). Fils de Jean Porcon de la Barbinais et de Roberte Le Saulnier, il est le frère aîné de Jean Porcon du Verger et le grand-oncle de Guillemette Porcon, grand-mère maternelle de Robert Surcouf. Pierre Porcon de la Barbinais est en outre le cousin issu de germain de Luc Trouin de la Barbinais, père de René Duguay-Trouin.


La tradition malouine veut qu'il ait commandé en 1665 une frégate de 36 canons destinée à protéger les bâtiments de commerce dans le Levant. Surpris par les pirates barbaresques, il aurait été fait prisonnier après une résistance héroïque et jeté dans un cachot d'Alger. Une flotte de Louis XIV étant venue bloquer ce port et bombarder la ville par la flotte de Beaufort, le dey d'Alger l'aurait chargé de proposer la paix au Roi. Il lui aurait fait jurer de revenir, sous peine de faire périr six cents prisonniers français.


Malgré le refus du Roi, il revient, fidèle à sa parole, à Alger après être passé à Saint-Malo pour mettre en ordre ses affaires. Le dey d'Alger, mécontent de ce refus du roi, lui fait trancher la tête en 1681.


Célibataire et sans enfants, les différentes représentations d'adieux à sa famille ne sont que pure invention. La légende est quant à elle probablement issue de l'histoire de Julien Porcon de la Barbinais.


Si l'histoire de Pierre Porcon de La Barbinais, Régulus malouin tué par le dey d'Alger en 1681, ne semble correspondre à des faits réels, il a existé Luc Trouin de La Barbinais, esclave du sultan du Maroc, négociateur pour un échange de prisonniers, en 1689.

Quel rapport avec le Regulus romain ?


Marcus Atilius Regulus était un général romain qui s'illustra lors de la Première Guerre Punique qui opposa les Romains aux Carthaginois.


Les Carthaginois était un peuple descendant des Phéniciens, qui s'était installé en Tunisie actuelle et avait pour capitale Carthage. La Sicile avait une place centrale entre Rome et Carthage, et la recherche de sa possession avait conduit ces deux civilisations à la guerre au milieu du IIIe siècle av. J.-C. Bien que brillant, le consul Régulus fut battu et fait prisonnier. Il resta deux ans dans les geôles puniques. Au bout de deux ans, les Carthaginois l'envoyèrent à Rome pour des négociations. Il devait traiter du rachat des prisonniers carthaginois enfermés à Rome et de la paix entre les deux nations. Régulus devait donc obtenir des conditions favorables pour les Carthaginois et il fit le serment de revenir en prison si ses négociations échouaient.


Une fois à Rome, Régulus fut reçu par le Sénat et loin de commencer les négociations, il dissuada fortement ses concitoyens de traiter avec l'ennemi. Les négociations échouèrent donc et, ce qui est remarquable, Régulus resta fidèle au serment prêté : il retourna à Carthage, puisqu'il n'avait pas rempli sa mission. Les Carthaginois le firent périr dans d'affreux supplices.

Voilà donc un exemple édifiant d'héroïsme à la Romaine, où l'individu se dévoue totalement au bien de la Cité.