Marc joseph marion du fresne

marc joseph marion du fresne

Je me présente Marc Joseph MARION DU FRESNE, je suis le huitième enfant d’une riche famille malouine, les MARION. Mon père, Julien DU FRESNE, seigneur de Fresne, à été, durant sa vie armateur, corsaire & négociant, ma mère Marie Séraphique est née LE FER DE LA LANDE. Notre famille est

alliée au MAGON.


J’ai pris la mer pour la première fois à l’âge de 11 ans en tant qu’enseigne sur un

navire de la Compagnie des Indes en direction de Pondichéry.


Après quelques années de navigation au commerce & en course, je reçus, en 1745, mon brevet de capitaine de la part de l’amirauté de Saint-Malo. C’est ainsi, qu’en pleine guerre de succession d’Autriche, je reçu plusieurs commandements de navires de courses. Je me rappelle tout particulièrement de

l’année 1746 car nous avions pour mission de rechercher Charles Edward STUART –prétentant au trône d’Angleterre- après sa défaite à la bataille de Culloden, en Ecosse, & de le ramener à Roscoff. Je fus récompensé

par un brevet de lieutenant de frégate dans la Marine Royale !


En 1750, j’entrais au service de la Compagnie des Indes pour y faire carrière.


Je me suis marié le 20 avril 1756, avec Julie Bernardine GUILMAUT DE BEAULIEU, une fille de négociant à Lorient. La même année, il éclata une nouvelle guerre qui dura 7 ans. Je fus alors nommé « capitaine de Brûlot

de campagne » & j’ai pu participer à différentes missions autour du monde (protection de convoie, prise de fort

anglais…).


En 1761, je suis fait Chevalier de L’Ordre de Saint-Louis, un honneur ! J’ai de plus été nommé commandant du navire d’exploration qui avait pour objectif d’observer Vénus sur l’Ile Rodrigue en Mer des Indes. Cette observation suivie par d’autres observatoires éloignées a permis de connaître la distance entre la Terre et le Soleil.


Entre 1768 et 1771, j’ai monté plusieurs missions d’exploration & de reconnaissances. Je me suis installé sur l’Ile de France, après la dissolution de la Compagnie des Indes en 1769, pour y faire des armements au commerce du

bois d’ébène.


On me charge en 1771 d’atteindre la mythique terre de Gonneville afin d’assurer la faisabilité du trajet par la mer de Tasman en Nouvelle-Zélande. L’expédition appareille de Port-Louis en l’Ile de France.


Ensuite, on me chargea de reconduire à Tahiti, un prisonnier du nom Aoutourou. Le prisonnier mourra de la petite vérole à Madagascar, nous avons donc modifié nos priorités et avons fait route vers le sud. Durant l’expédition, un de nos navires perdit son mât de misaine et son beaupré fût cassé. J’ai alors ordonné une terre pour y faire les réparations nécessaires. Nous y découvrîmes de nouvelles terres : les îles Froides & île Aride (appelée plus tard Crozet par Cook).


Nous atteignîmes la baie Frédéric-Henri de la Terre de Van Diemen (actuelle Tasmanie) en mars 1772. N'y trouvant ni eau, ni bois pour réparer les mâts, nous avons fait route vers la Nouvelle-Zélande que nous atteignîmes le 24 du même mois.


Je menais alors l'exploration des côtes néo-zélandaises. Le 4 mai 1772, nos deux bateaux mouillaient dans la baie des Îles.


Nous rencontrâmes une tribu d’aborigène : Les Maoris. Nos premiers contacts avec cette tribu furent plutôt chaleureux et amicaux. Nous avons établi pour un temps à Port-Marion un camp, pour réparer nos bateaux, & faire le plein de nourriture, soignant nos malades

du scorbut, & faisant du commerce avec les Māoris. Le 12 juin 1772, je décidais avec un autre officier & onze hommes de descendent à terre à bord d'un canot. Sur place, nous avons été enlevés & massacrés…